Canada : de Québec à Ottawa

(photos : de Québec à Ottawa)

Saint-Basile : woofing en ébénisterie

1. Nouveau woofing, chez une ébéniste au Québec cette fois-ci ! Bienvenue chez Yvon, Julie, et bien sûr… la magnifique Angie (la petite chienne de la maison) ! A notre arrivée, nous rencontrons Keishiro, un jeune workawayer originaire du Japon, venant au Canada pour les études et ayant décidé de passer ses vacances dans la région francophone pour apprendre le français, ce sera pour nous l’occasion d’échanger sur nos deux cultures pendant la semaine. Dès la première soirée, nous voici déjà à partager un repas dans un restaurant de Saint-Basile (60 km de la ville de Québec) afin de tester les mets québécois. Pour Quentin, ce sera un Hot Chicken (morceau de poulet entre 2 tranches de pain de mie, recouvert de la sauce brune – « gravy sauce » –  et de petit pois, definitely bizarre !) et pour Lucile, plus classique, la poutine.

Le travail

Dès le lendemain, après avoir aidé à cleaner un peu le jardin, il est temps d’aller chercher du bois à la scierie pour pouvoir travailler sur un îlot de cuisine qu’est en train de préparer Julie. Ainsi, nous découvrirons toutes les machines pour la découpe, puis la décoche (pour aplanir le bois), et enfin, la prise des mesures selon le grain du bois.

Tout au long de la semaine, nous aurons l’occasion d’en apprendre davantage sur le travail du bois. Julie nous montrera différentes sortes de bois venant du monde entier. Elle nous permettra de tester les machines, de voir un logiciel pour optimiser au mieux la découpe du bois (quand on découvre le prix du bois, on comprend à quel point il ne faut pas en perdre une miette !) ce qui nous aura permis de mettre un pied dans ce monde qui était pour nous totalement inconnu.

Les loisirs

Au-delà de « l’aide » qu’on aura apporté à Julie et Yvon durant la semaine, nous aurons surtout beaucoup échangé sur nos pays respectifs, sur la langue bien sûr, mais aussi sur la gastronomie, sur les merveilles du pays…

En termes de gastronomie, ils nous auront fait découvrir un maximum de plats locaux :

  • Le pâté chinois : bœuf haché, maïs, recouvert d’une purée de pomme de terre. Maintenant, pourquoi « pâté chinois » ? Tout simplement parce qu’à l’époque de la construction du chemin de fer reliant l’Est à l’Ouest du Canada, de nombreux chinois ont été appelé à venir aider pour la main d’œuvre, et ceux-ci ne vivaient pas dans le grand luxe. Ils se préparaient alors ce plat modeste, d’où le nom.
  • Les guédilles : pain à hot dog revenu dans une poêle, dans lequel on ajoute du concombre, de l’œuf, du jambon et de la mayonnaise. On peut y ajouter un peu ce que l’on veut en vérité, l’idée est de faire une salade avec ce que l’on a.
  • Le fameux « Kraft dinner original » : ce sont des pâtes, auxquelles on ajoute une préparation de fromage (ressemblant autant par l’odeur que par la couleur orange aux cheerios). Ce plat est typique des jeunes célibataires, et pour cause, il n’est pas cher et ne demande qu’à faire bouillir de l’eau !
  • Le pogo : saucisse sur un pic, entourée d’une sorte de panure (on ne sait pas très bien ce que c’est !)

Au-delà de toutes ces découvertes culinaires, nous avons aussi découvert Pont-Rouge avec son incroyable rivière d’un débit impressionnant. Ils nous ont aussi fait découvrir la « micro-brasserie » où Quentin a goûté 4 sortes de bières différentes, toutes brassées dans les distilleries locales. On aura aussi eu l’occasion d’aller au Mont Laura, qui offre une jolie vue sur les environs et sur le Saint-Laurent.

Puis, quelle ne fut pas notre chance de partager cette semaine avec Keishiro. Nous aurons alors appris des rudiments de japonais (soyons sérieux, nous sommes incapables d’entretenir la moindre conversation) et sur la culture japonaise. Le respect envers les anciens, la fascination envers le physique des européens…de nombreuses découvertes que nous espérons pouvoir un jour approfondir en allant visiter ce pays qui semble magnifique.

32. Et enfin, nous aurons eu la chance d’être là au bon moment, pour les 40 ans de Julie, qui nous aura fait partager cette fête, avec sa famille et ses amis. Nous avons ainsi découvert qu’au Canada, on ne dit pas « joyeux anniversaire » mais « bonne fête », et nous aurons eu l’occasion de rencontrer la fille de Julie, Cynthia, qui avait organisé la surprise pour sa maman, et qui avait fait faire de fabuleux muffins !

Ville de Québec : de l’extérieur des remparts jusqu’au Québec historique

En plus de passer du bon temps avec nos hôtes, ceux-ci nous ont laissé une journée off afin de découvrir la belle ville de Québec, durant le festival de l’été où de nombreux artistes se produisent dans toute la ville.

La ville récente

14. Nous débutons par la place d’Youville (où nous sommes garés) afin de contempler le palais Montcalm ainsi que le théâtre du Capitole (rien de très spectaculaire mais la place est agréable). On se dirige ensuite vers l’église Saint Matthew, entourée d’un cimetière, dans lequel des gens jouent au frisbee, d’autres papotent, d’autres encore se baladent (vous avez dit bizarre ?). En remontant la rue Saint-Jean, nous arrivons enfin à La Maison Jean-Alfred Moisan, qui serait la plus vieille épicerie d’Amérique ! On y trouve de tout, charcuterie, légumes, thé, sirop d’érable…mais aussi d’anciennes publicités comme celle de la Liqueur du divorce, qui nous a particulièrement amusés. Après cet arrêt dans le temps, nous déambulons dans les rues, jusqu’au jardin Saint-Roch où nous faisons une halte avant de nous élancer vers le marché du Vieux-Port, sans oublier de passer par le boulevard Charest Est pour y voir les fresques peintes sur les piliers. Une des fresques est notamment en référence au Cirque du Soleil (originaire de Québec on le rappelle), ce qui nous replonge dans le fait qu’à quelques jours près, on aurait pu assister gratuitement aux représentations de celui-ci dans la ville, qui se produit tous les ans en Juillet. Regrets mis de côté, nous voici déjà dans le quartier des antiquaires, qui nous amène au cœur de la ville.

VU : 3 individus avec des doudounes mangeant une glace. What’s wrong with you guys?!

18. Manger une glace en doudoune... Ils sont vraiment gelés ces québécois !

La ville historique

Arrivés Place Royale, nous découvrons une ville complétement différente. Faite de pierres, de pavés, de lampadaires, on se croirait dans les vieilles villes françaises ! Sur cette fameuse place, on peut voir un buste de notre éblouissant roi soleil, les premières maisons qui furent bâties à l’époque de Champlain (celui qui a fondé la ville en 1608), l’église Notre-Dame-des-Victoires (dont l’entrée est payante !) ou encore la fresque murale qui reprend les personnages historiques de Québec (Samuel de Champlain, Jacques Cartier…). Au détour d’une rue, il est temps d’admirer la batterie royale, qui n’a servi qu’en 1759 lors du siège des Anglais (encore eux !). Nous remontons alors vers le Château Frontenac, érigé en haut d’une colline, il est tout simplement massif et impressionnant ! C’est de son balcon que notre cher Charles, en visite, avait déclaré son célèbre « vive le Québec libre » ! Nous nous faufilons alors à travers les petites rues où nous assistons à des représentations de spectacle de rue (durant le festival de l’été, il y en a absolument partout), puis nous nous arrêtons à la superbe boutique de Noël. Nous sommes en juillet mais on se croirait transporté en plein mois de décembre avec des sapins, des papas Noël, des rennes, des lumières…le paradis des enfants (et des plus grands !). Il est temps à présent de se rapprocher de la citadelle en étoile (cela nous rappelle un peu notre Mont-Valérien français !) puis nous passons la porte Saint-Louis pour atteindre la colline parlementaire avec la fontaine de Tourny. Pour tout dire, nous ne réalisons pas vraiment que nous sommes arrivés dans l’espace « administratif » de Québec car c’est le festival dans la ville, ce qui veut dire : concerts, festivaliers, ambiance décontractée. On voit vraiment cette ville sous son meilleur jour. Pour finir cette longue journée de marche et de découverte, arrêt obligatoire au Thaïzone, recommandé par nos hôtes, pour découvrir le fast-food thaï ! Et bien c’était une belle découverte, avec encore une fois, des portions pour un régiment entier ! Enfin, nous rejoignons tranquillement notre point de départ où nous assistons, juste avant de quitter les lieux, au concert de Poney girl (un groupe canadien d’Ottawa).

Petite escapade dans les Laurentides

47. Burgers d'anniversaire  Une fois nos pneus changés et les aux-revoir faits à toute l’équipe de Saint Basile, nous reprenons la route vers les Laurentides. Sur le conseil avisé de nos hôtes, nous évitons la grosse autoroute pour emprunter le chemin des rois, une route bien plus authentique avec de nombreux petits villages, plus mignons les uns que les autres (Sainte-Anne, Trois-Rivières…). Nous arrivons enfin dans notre petit appartement à Prévost pour y fêter un grand événement, les 30 ans de Quentin. Le lieu est splendide. Le jardin donne directement sur le lac, sur lequel nous ferons du pédalo, une grande première pour Quentin. Nous aurons aussi l’occasion de nourrir les canards et les poissons-chat, à profusion dans ce lac.

 Anecdote : pantalons clown

Après avoir atterris à Montréal, nous avions croisé nos premiers policiers québécois. Ceux-ci avaient un uniforme étrange : pantalon version treillis militaire et haut classique d’un uniforme de police. Nous nous étions dit que même si nous quittions la France, nous demeurions dans une atmosphère de guerre, ambiance lutte contre le terrorisme etc. Et bien…PAS DU TOUT ! Leur port du treillis est une forme de protestation car les policiers ne peuvent pas faire grève. Ainsi ils ont trouvé ce moyen pour montrer leur mécontentement face à un projet de réduction de leur couverture retraite ! On est donc finalement loin de l’ambiance terreur-état-d-urgence-militaires-dans-les-rues-constitution-bafouée-état-policier propre à l’hexagone…41. Au Québec, des policiers protestent vis-à-vis de leur régime de retraite en ne portant que le haut de l'uniforme règlementaire...

C’est le journal de Montréal du 12 juillet qui nous a donné l’explication (en évoquant une polémique où un automobiliste a vu sa contravention annulée car, avec la moitié seulement de l’uniforme, il n’avait pas pu identifier un policier comme tel…)

49. Une fois bien reposés et les bougies soufflées, nous voici sur la route de Val-David, où nous faisons un stop au restaurant « Au petit poucet », qui sert les spécialités québécoises, pour fêter nos 10 ans. Ce sera le « déjeuner du trappeur », un « erableccino », ainsi que les fèves à l’érable que nous commanderons. Et pour finir, notre serveuse a compris que nous fêtions nos 10 ans, de ce fait, elle nous a fait la surprise de nous offrir un gâteau avec la bougie, et surtout, la petite chanson avec le reste du staff, un grand moment, qui n’était pas du tout prévu ! Repas terminé, direction Sainte-Anne-des-Monts et le Mont-Tremblant, deux villes réputées mais qui ne nous ont pas spécialement éblouies, ce sont surtout des destinations pour le ski…

Low : woofing dans une ferme de cochons

Il est déjà temps de repartir des Laurentides pour découvrir Low, une petite ville au nord d’Ottawa, où se trouvent nos prochains hôtes, Pierre et Sandra, qui possèdent une ferme de cochons. L’arrivée est quelque peu confuse (nous devions nous retrouver sur un marché, mais avec la pluie, nous n’avons trouvé personne) mais finalement, nous les rencontrons directement dans leur propriété et nous découvrons notre planning. Surprise : Nous sommes toujours au Québec, mais au sein d’une communauté anglophone ! Du coup, nous parlons français et anglais à la maison…une bonne transition en douceur vers la suite de notre périple, en zone strictement anglophone. Dès le lendemain, ce sera « Christmas in July ». La fille de Sandra rentre de Turquie, où elle est partie vivre depuis 1 an, et comme ils ne se sont pas vus pour Noël, c’est l’occasion de le fêter en famille, et avec un couple d’amis. Nous voici alors assis à une table de plus de 20 personnes, avec des branches de sapin dans nos assiettes, et une dinde géante au four, en jupes et shorts par 35° à l’ombre. Si on avait su, on aurait ramené une petite décoration de notre boutique à Québec !

 

Le travail

Nous voici entourés d’une cinquantaine de cochons de tous les âges qui sont habitués au luxe ! Pour cela, rien de plus simple, il n’y a qu’à changer les barrières de place pour agrandir leur « home ». Armés de piquets, de masses et de fils, nous voici en train de créer les nouvelles barrières du terrain de jeu de plusieurs cochons qui, curieux comme ils sont, viennent voir ce qu’on peut bien faire sur leur terre ! Nous aurons aussi l’occasion de changer les petits de place, c’est-à-dire les enlever à leur mère pour les mettre avec d’autres jeunes de leur âge. Pour cela, il faut une certaine expertise, ces petites bêtes sont très rapides, et mon dieu, quel cri perçant elles offrent, on croirait qu’on les égorge !

Durant ce woofing, nous aurons aussi labouré un espace pour y replanter de l’herbe, nettoyer un box qui avait auparavant servi à des chevaux (l’odeur est reconnaissable sans difficulté !) et bien sûr, nous aurons eu la chance d’assister à un accouchement. 14 petits cochonnets sont venus au monde, nous les avons câliné, materné, parfois nourri pour qu’ils se renforcent et surtout, nous les avons observé dans leurs premiers jours de vie.

Les loisirs

En plus de célébrer Noël en juillet, d’être extrêmement bien nourris, nos hôtes nous ont fait découvrir une petite ville, Wakefield, où passait anciennement une ligne de chemin de fer qui partait d’Ottawa vers le nord. Cette ville est plutôt « hippie » avec de jolis cafés, la boulangerie, Audrey Hepburn sur un mur… Et puis, c’était aussi l’occasion de faire une halte chez la fille de Pierre, Joséphine, qui a une jolie maison au bord du lac, lac sur lequel nous avons pu nous reposer en toute quiétude, grâce au petit ponton qui y était.

Ottawa : la capitale du Canada

86. A seulement 40 min d’Ottawa, nous avons profité de notre jour-off pour découvrir la capitale de cet immense pays. Contrairement à ce qu’on nous avait dit, nous avons trouvé la ville très agréable et intéressante à visiter. Evidemment, nous avons commencé avec le Marché By, où nous avons fait les provisions pour aller tranquillement pique-niquer et nous détendre dans le parc de la Galerie. Après cette longue détente, direction la Colline parlementaire où de très beaux bâtiments sont édifiés. Nos hôtes nous avaient prévenus qu’il y avait un spectacle le soir, donc nous pensions revenir un peu plus tard pour en profiter. C’était sans compter sur l’armée, qui avait préparé tout un spectacle durant presque 2h avant le show que nous attendions ! De ce fait, au lieu de continuer tranquillement notre petit tour de la ville, nous nous sommes arrêtés là, assis sur les gradins, à suivre un spectacle avec des orchestres militaires qui ont repris des musiques de Star Wars, pour le plus grand bonheur des personnes présentes, qui pour la plupart comme nous, ne s’y attendait pas. Finalement, nous sommes restés 4h à regarder ce « défilé » militaire, suivi du fameux spectacle qu’on venait voir, le Northern Light show, retraçant l’histoire du Canada, de ses débuts à nos jours, et le tout en version bilingue, français/anglais.

Contrairement à Canberra, autre célèbre capitale administrative, Ottawa ne nous aura pas laissé insensible, mais il est déjà temps pour nous de reprendre la route, et de traverser le pays vers la Colombie-Britannique.

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1 réflexion sur « Canada : de Québec à Ottawa »

  1. merci pour ce témoignage précieux, bon anniversaire Quentin !
    grosses bises
    Catherine PISSARD

    Aimé par 1 personne

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